Vendredi 12 avril 2019, l'Association rwandaise des pouvoirs locaux (RALGA) s'est souvenue et a commémoré le génocide contre les Tutsi en 1994. Les cérémonies ont eu lieu au siège de RALGA dans le secteur de Masaka, district de Kicukiro et ont réuni toute la direction et le personnel de RALGA, les dirigeants locaux du quartier et le représentant d'IBUKA, l'association faîtière de tous les survivants du génocide.
L'invité d'honneur était le président du RALGA, le Cllr Innocent UWIMANA et le sénateur Tito Rutaremara, qui a été invité comme conférencier invité.
Dans son discours de bienvenue, M. Ladislas Ngendahimana, le Secrétaire Général de RALGA, a rappelé aux participants que le souvenir du génocide contre les Tutsi est une responsabilité individuelle et collective et est très important aux niveaux national et mondial pour que «Never Again» devienne un réalité.
L’honorable Tito Rutaremara a été invité à faire un exposé sur «l’unité des Rwandais dans la construction de la nation après le génocide, la lutte contre l’idéologie du génocide et la définition de la bonne direction».
«Reconstruire le Rwanda en tant qu'État-nation est un processus qui nécessite du temps», a-t-il dit, «parce que la destruction était systématique, avec une idéologie de division qui était le moteur des programmes d'éducation et de gouvernance», a-t-il noté.
Reconstruire l'unité des Rwandais après le génocide a nécessité des actions tangibles et pratiques, et, parfois, des actions inimaginables telles que le pardon, la justice de réconciliation et l'octroi de l'égalité des droits et des chances dans tous les secteurs de la vie, y compris la suppression de la peine de mort du code pénal rwandais, à une fois que le pays était confronté aux crimes de génocide contre les Tutsi. Il était essentiel de rendre justice et d'insuffler de l'espoir à tous, en même temps.
L'honorable Tito Rutaremara a salué le courage des survivants du génocide qui ont accepté de pardonner aux tueurs malgré une douleur terrible. Il les a tous qualifiés de «braves».
Il a également mentionné la politique et les efforts du gouvernement pour garantir l’égalité d’accès aux services de base tels que la santé, l’éducation et l’inclusion financière.
«Clé de la réconciliation et de la lutte contre l'idéologie du génocide, après le génocide contre les Tutsi, le nouveau gouvernement a dû faire une différence positive et inspirer confiance aux Rwandais. C'était un choix qui exigeait des actions, et non de simples paroles », a souligné Rutaremara.
Il a notamment souligné l'importance d'éduquer et de sensibiliser les jeunes aux causes et aux conséquences du génocide, ainsi que la nécessité de les protéger du divisionnisme et des idéologies du génocide.
«Tout commence dès l'âge des jeunes. C'est une question d'idéologie et d'éducation. Mener par l'exemple. Les jeunes ont été éduqués et entraînés à tuer et ils ont tué. Il s'agissait d'une mauvaise éducation avec une mauvaise idéologie. Les jeunes du FPR Inkotanyi ont été éduqués avec une bonne idéologie, et ils ont arrêté le génocide. Il s'agit de la jeunesse et de l'éducation », a noté Rutaremara Tito.
Après le témoignage de Mme Jacky Kampire sur ses épreuves pendant le génocide, le représentant d'Ibuka, M. Innocent GASINZIGWA en a profité pour saluer la résilience et le courage des survivants du génocide. Il a également salué l'héroïsme des hommes et des femmes du FPR dont le courage a permis d'arrêter le génocide contre les Tutsis. "Alors que nous nous souvenons des nôtres qui ont été tués pendant le génocide, nous nous souvenons également des combattants du FPR Inkotanyi qui ont perdu la vie pour nous sauver", a-t-il déclaré.
Dans ses remarques en tant qu'invité d'honneur, le président du RALGA, Cllr. Innocent UWIMANA a félicité le Secrétariat de RALGA pour avoir organisé l'événement commémoratif et il a promis le rôle de l'Association dans la promotion de la bonne gouvernance dans les gouvernements locaux comme le meilleur moyen de reconstruire un Rwanda uni et prospère, exempt d'idéologie génocidaire.
